un Mahé 36 en vadrouille

    11 mai 2021

  • [blog] Un drôle de sentiment de vacances

    J’ai fini par quitter Antigua, avec la fin de mon visa. Le retour en Guadeloupe a été aussi compliqué que prévu, entre directives préfectorales à la frontière de la légalité (le retour de ressortissants français en Guadeloupe est interdit), et le directeur de la mer (le même qui déjà brillait par son inaction lors du premier confinement) et son équipe qui font de la résistance passive envers les plaisanciers. Ce pays est à pleurer, décidément.

    Coup de bol, le vaccinodrome de Pointe à Pitre venait d’ouvrir, et, ouvert sans conditions, j’ai pu profiter d’une première dose de Pfizer (Et, pour une fois, l’Etat est généreux : j’en aurai 3 pour le prix de 2). J’ai donc deux mois à attendre en Guadeloupe, et donc j’en ai profité pour en faire (un peu) plus le tour que les fois précédentes : Grand Cul de Sac du Marin, et côte Caraïbe.

    Coucher de soleil entre les montagnes de Basse Terre, et la mangrove du Grand cul de sac (Baie Mahault)

    De Grand Cul de Sac, je ne retiens que Port Louis, qui combine à la fois possibilité de ravitaillement, plages et balades.
    Parce que, mine de rien, les choses ont changé depuis que j’ai GG : au delà du mouillage qui doit être agréable (Baie Mahault, par exemple), ou permettre de se ravitailler facilement, il faut maintenant aussi que j’ai la possibilité de débarquer avec GG, et la promener. Exit, donc, l’îlet Fajou, mouillage confortable protégé par la barrière de corail de Grand Cul de Sac, puisque, Parc National, il est interdit de débarquer un chien (et de toute façon, il n’y a ni plage, ni sentiers) ou Baie Mahault, qui ne propose qu’un seul chemin côtier de quelques centaines de mètres.
    Port Louis cochait pas mal de cases :j’étais seul au mouillage, devant la ville, entre les deux mouillages répertoriés sur les cartes ; 3 épiceries permettent de s’avitailler normalement ; et un long chemin / sentier, vers le sud comme vers le nord, permet de longues balades entre mangrove et mer. C’est idéal.

    La côte caraïbe est peu avenante. Deshaies est sympa et assez confortable, mais rien pour promener le chien.

    Mouillage de Deshaies
    Deshaies, le ciel s’embrase après une (des fréquentes) journée de pluie

    Malendure est vite soumis à la houle, mais j’ai pu avitailler et promener GG tranquillement. L’anse à la Barque ne propose ni avitaillement ni balade, encerclée par la nationale.

    Me voilà donc revenu aux Saintes, où j’ai décidé de passer une semaine avant de remonter un peu vers le Nord pour ma deuxième injection. Je suis seul au mouillage de l’îlet Cabri, sur bouée (pour une fois), et j’ai comme un sentiment de vacances, ce qui est somme toutes assez paradoxal.

    Coucher de soleil sur la côte caraïbe

    PS voilà bien longtemps que je n’ai pas publié de nouvelles, et la reprise est dure, et ça se lit

  • Vos commentaires

    • Le 12 mai 2021 à 15:29, France En réponse à : Un drôle de sentiment de vacances

      Les photos sont magnifiques, ça fait envie. Quant à l’administration française, c’est la même partout on dirait...
      Bien contente d’avoir des news et que tu ne sois plus seul.
      Profite ami, on.t’embrasse Pascal et moi. Et des gratouilles à miss GG.

      répondre ︎⏎

    • Le 12 mai 2021 à 08:30, Bernard VINEL En réponse à : Un drôle de sentiment de vacances

      Merci pour ces beaux couchers de soleil aux Caraïbes !
      Décidément rien n’est facile pour personne en ces temps de crise sanitaire... et les voyageurs ne sont pas épargnés (leur mode de vie n’est guère pris en compte). Nous espérons que tu pourras t’adapter aux mesures en cours voir à les contourner afin de profiter au mieux de cette vie itinérante...
      Amitiés P et B

      répondre ︎⏎

    8 mars 2021

  • [blog] La crise

    22h30. Je regarde un navet franco-belge, dont le pitch était pourtant bien. Je suis déjà à la moitié du film, et l’action n’a toujours pas commencé. GG est dans son coin, sur le canapé du carré, roulée en boule sur sa serviette, comme tous les soirs. Tout est calme, la nuit est claire, on entend que le clapotis de la mer, et mon navet.

    Soudain, elle jappe, et je lui réponds, sans tourner la tête, de se taire. Elle re-jappe, et, la regardant, je la vois par terre, tournée vers le canapé, queue entre les jambes, oreilles droites, dans une attitude de crainte. Je la rassure, la calme, la flatte, elle aura été piquée par un moustique qui l’aura surprise.

    La voilà dehors, toujours la queue entre les jambes. Elle est inquiète, ça se voit. Elle n’arrête pas de regarder autour d’elle, craintive. Elle se met même à trembler des pattes arrières, étonnant. Mais de quoi a-t-elle donc si peur ?

    Elle monte une marche, et deux, et s’apprête à grimper sur le passavent [1], et c’est maintenant de tous ses membres qu’elle tremble. J’arrête le film, me met à côté d’elle au moment précis où elle flanche, ses jambes ne la soutiennent plus. Je l’emporte sur le canapé, les tremblements s’accentuent, elle jappe comme si cela venait des entrailles, avec une telle force que son corps entier sursaute.

    J’appelle un bateau copain “je suis inquiet, je n’ai jamais vu ça, que faut-il faire ?“ Empoisonnement ? Peut être, un sale truc avalé sur la plage, mais je ne sais pas. Il ne sait pas non plus, me conseille d’appeler un autre bateau copain, qui lui a un chien, avant de me dire qu’il arrive, malgré le couvre-feu. L’autre bateau copain, lui non plus, ne sais pas : son chien avait eu un empoisonnement, mais il vomissait. Pas GG. Elle ne fait que trembler, et trembler.

    Sans avertissement, les pattes de GG se raidissent, son cou et sa tête s’arqueboutent, elle est figée, pupilles dilatées, sans un bruit. Je la caresse, lui parle, et j’entends le dinghy qui approche, ils sont là. Quand ils rentrent dans le bateau, toute raide qu’elle soit, sa queue frétille, elle les a reconnu, elle les aime beaucoup. Et elle fini par se détendre.

    Elle est fiévreuse, très, plus de 40°. Ils la couvrent d’une serviette humide, pendant que j’appelle le vétérinaire qui avait vérifié ses papiers, lors de mon entrée à Antigua. Il me redirige vers une deuxième, qui conseille d’attendre que la crise passe, la faire boire, et faire baisser la température.
    J’irai la voir le lendemain matin, en consultation.

    Une bonne heure plus tard, la température est redevenue presque normale, les copains rentrent chez eux. Eux les couche-tôt, il sera plus de minuit quand ils se mettront au lit. Merci les amis 🥰.

    Je décide de dormir à côté d’elle, dans le carré. La crise est passée, il n’y a pas de raison, mais elle refuse toujours la moindre goutte d’eau. Elle semble épuisée, la langue pendante, je reste encore inquiet.
    Je m’installe à son côté, la gamelle d’eau à la main, que je lui présente toutes les dix minutes. Elle la renifle, et s’en détourne. Je change régulièrement la serviette humide pour qu’elle soit toujours fraîche.

    J’éteins toutes les lumières, et garde juste la loupiote rouge. A peine je me rallonge à ses côtés qu’elle a une deuxième crise. Pattes en extension, tête exagérément relevée et pupilles dilatées, langue cherchant de l’air frais, j’ai l’impression qu’elle me regarde dans une supplique silencieuse, un cri de panique, un appel à l’aide. Je la prends dans mes bras, lui parle doucement, la crise finit par passer, elle reste là, exsangue.

    Assez vite, une troisième crise, puis une quatrième. Je craque, je ne peux rien faire, à part lui parler, l’encourager, en larmes, impuissant et démuni. J’ai peur pour elle, son cœur bat à une vitesse folle. J’ai aussi peur pour moi, de la perdre.

    Les minutes passent, et les crises. Je ne sais plus combien il y en a eu, trois quatre ou cinq. Elle n’en peut plus, allongée sur son flanc, la langue pendant sur le côté de la bouche, à la recherche de fraîcheur : elle est brûlante. Elle a 41°5.

    Elle fini doucement par se calmer, et la température par tomber. A 38°5, elle trouve la force de se traîner dans un autre coin du canapé, peut être mieux ventilé ? mais refuse toujours de boire. Il est plus de 3h, je m’effondre.

    Il aura fallu le retour de la clinique vétérinaire pour qu’elle accepte enfin de boire, et manger avec un appétit d’ogre. Le verdict : une crise de type épileptique, “ça arrive“. Et ça peut revenir, mais rien n’est sûr.

    Aujourd’hui GG va bien, elle récupère encore de cette fatigue intense : elle dort - encore plus qu’avant, et n’a pas cherché à jouer avec moi. Elle est plus câline, aussi.
    Pauvre petit bout de chou.

  • Notes

    [1le côté du bateau qui permet d’aller vers l’avant du bateau

    18 janvier 2021

  • [blog] Au pieds !

  • Vos commentaires

    • Le 18 janvier 2021 à 08:52, Bernard VINEL En réponse à : Au pieds !

      Wahou ! Trop belle ! La reine d’Antigua !
      Elle a l’air très heureuse de courir sur la plage !
      Amitiés

      • Le 18 janvier 2021 à 17:57, henri En réponse à : Au pieds !

        Après cinq semaine de marina à Bas du Fort, elle se régale !!

      répondre ︎⏎

    9 janvier 2021

  • [blog] Formalités d’entrée à Antigua : et la règle changea

    Après cinq semaines bloqué à la marina de Pointe à Pitre (merci Garmin 😠), cette petite navigation vers Antigua était un pur bonheur. Mais comme l’arrivée et les formalités ne se sont pas passées comme prévu, peut être que cela pourra servir à d’autres, sachant qu’il ne s’agit que de mon expérience, et certainement pas d’une règle.

    1. inscription sur eseaclear.com
    Antigua est la seule île à utiliser ce système.
    Le lien censé donner les dernières évolutions de la règlementation n’est pas à jour, apparemment. Il vaut mieux suivre l’association locale de la plaisance.

    A ce jour, la règle est simple :

    • Il faut un test PCR de moins de 7 jours pour entrer à Antigua & Barbuda (En cas d’absence de test, ou de test périmé, la quarantaine est obligatoire)
    • En provenance de la bulle CARICOM, il n’y a pas de quarantaine
    • Hors CARICOM, une quarantaine est possible sur décision des autorités sanitaires.

    Il y a plusieurs ports d’entrée possibles, que l’on peut choisir dans eseaclear.
    Dans les faits cependant, les gardes-côtes peuvent vous dérouter sur la capitale St John pour effectuer les formalités d’entrée (cela a été mon cas, dérouté de English Harbor).

    2. formalités à Saint John.
    Le mouillage « de quarantaine » est devant Rat Island, probablement pour que les gardes-côtés qui y ont leurs bureaux puissent surveiller. Le mouillage est facile, accrocheur (mais venteux).

    Il faut se rendre ensuite en dinghy au port, dans le petit bâtiment qui regroupe toutes les formalités. Attention, les horaires sont de « entre 9h30 et 10h », jusqu’à 13h30.

    D’abord les formalités de santé : il faut présenter le test COVID sur papier ! J’ai pu l’envoyer sur la boite mail du service d’immigration, mais j’ai du coup dû attendre une bonne demi-heure / trois quart d’heure supplémentaires. Il faut remplir des papiers, et la température est contrôlée.

    Puis il faut attendre (on ne sait trop quoi …) le feu vert pour les formalités de douane et immigration, relativement classiques.

    Les frais :

    • 50 EC pour les « frais de port »
    • 10 EC pour les « light dues »
    • 20 EC de « cruising permit » par mois.

    Il semblerait (d’après Sherbro, qui connaît bien l’île) que le renouvellement du visa soit particulièrement long et fastidieux (non pas au port, mais au ministère ; pantalon et chemise obligatoire ; prise des empreintes digitales, …), assurez donc vous bien d’avoir un visa pour trois mois (apparemment le maximum).

    3. Animaux
    Une « visite vétérinaire » est obligatoire : un vétérinaire se contente en fait de contrôler les papiers (et vaccins), et apposer deux coups de tampons.
    Il semble bien qu’il faille prendre rendez-vous avec le vétérinaire avant les formalités, pour qu’il intervienne en même temps que les formalités d’entrée. J’ai du le contacter après coup, il est venu jusqu’à Jolly Harbor (bâtiment des douanes).

    Coût : 50 USD (ou 150 EC, avec une jolie commission au passage ;-)

    4. Sortie

    Il semble que le test PCR soit très cher à Antigua : 300 USD (par personne) selon Sherbro, 200 USD selon un canadien rencontré, qui effectue souvent des A/R entre Canada et Antigua.

  • 30 novembre 2020

  • [blog] 36 heures (de Saint Vincent & les Grenadines à la Guadeloupe)

    5h45

    Le jour commence à poindre, je termine mon troisième café, il est temps de commencer à se mettre en branle : liberer la grand voile, enlever les tauds, ranger ce quoi doit l’être. Cette fois je n’ai pas oublié de fermer le panneau de secours dans la salle de bain : j’ai mis un gros post-it sur mon traceur [1]

    6h15
    Parti, presque à l’heure. Je passe une bonne demi-heure à essayer de recalibrer mon pilote automatique … sait-on jamais, qu’il décide de retomber en marche ? Le calibrage du compas est ok, mais pas celui de l’angle de barre : sans doute la manip que m’a fait effectuer le SAV, avec l’humidité terrible de ces cales moteurs, empêche maintenant un bon contact du connecteur.
    Il faut décidément que je fasse poser des ventilateurs d’aération !

    9h00
    Sous le vent de Saint Vincent, pas de vent bien sûr : j’ai choisi le départ aujourd’hui à cause de la houle minimale (1.2m environ), et du petit vent (10 à 15kt tout du long, selon les prévisions).
    Autant je vais être protégé du dévent de Sainte Lucie, et j’espère de la Martinique, étant assez loin de la côte, autant je me taperai celui de la Dominique en plein.

    12h00
    Me voilà dans le canal de Sainte Lucie à Saint Vincent. J’estime que le vent ne doit pas dépasser les 10 nœuds, vu ma vitesse sur l’eau (5 kt+). Par contre j’ai toujours un courant favorable !
    Je découvre, ou redécouvre plutôt, la navigation sans instruments à vent, à part le windex [2]. Je crois que la dernière fois, c’était dans mon adolescence, quand je naviguais en 420 !
    Du coup, je navigue avec le premier ris dans la grand voile. C’est exagéré sans doute, mais je gagne en tranquillité d’esprit là où je perds un peu de vitesse. Du moment que je maintiens ma moyenne aux alentours de 5,5 kt, ça me va.

    17h30
    Voilà plus de onze heures que je suis parti, j’ai de la chance : le vent a été relativement stable, et je file bien, ma moyenne doit être proche des 6 kt. J’ai échappé à tous les grains, qui se sont abattus sur Saint Vincent derrière moi, et maintenant Sainte Lucie alors que j’aborde le canal de la Martinique. La nuit devrait être plus pluvieuse, cela dit.
    GG a passé toute la matinée sous la banquette du carré, elle fait visiblement ça soit quand la mer est agitée, soit quand le moteur est en marche. Elle s’est aventurée dehors en début d’après midi, la mer était plus calme, nous étions protégés par Sainte Lucie. Mais elle n’est pas allée bien loin, et s’est résolu à faire pipi dans le cockpit … elle se retenait depuis trop longtemps !
    Elle est venue s’installer contre moi, sur la banquette, dans l’après midi, elle a visiblement besoin d’être rassurée. Et maintenant que la mer est de nouveau croisée, elle s’est remise sur le plancher, sur son tapis.
    Elle n’a toujours pas déféqué, depuis hier soir. Je ne sais pas combien de temps elle va tenir.
    La nuit arrive dans une demi-heure. Cela fait bien longtemps (6 mois, je crois, pour la descente vers Grenade) que je n’ai pas fait de navigation de nuit, et encore étais-je accompagné de ISail et Tibor. Ca ne m’emballe pas plus que ça, ni l’absence de sommeil à venir.

    01h30
    Je n’ai toujours pas vu de voilier depuis mon départ, cela me semble fou. Le CROSS-AG [3] a diffusé un avurnav [4], juste après la météo en début de soirée, indiquant qu’une escale en Martinique était possible pour les voiliers qui désiraient prendre du repos … j’ai vraiment eu l’impression qu’il s’adressait à moi.
    GG est allé sur la plage avant après son dîner, le plus naturellement, comme si le bateau n’était pas secoué par la mer croisée du canal de Martinique. Elle a pris le temps de renifler ses crottes avant que j’arrive, un peu inquiet tout de même : c’est sa première “vraie” traversée, et si elle ne semble plus malade, je ne sais pas à quel point elle a le pied marin.

    4h30
    Je n’ai pas du dormir plus de 3h, et encore. J’ai été réveillé par le bruit des voiles qui claquaient, on était dans le dévent de la Pelée. Dans le canal de la Dominique, le vent est revenu, toujours difficile à estimer, probablement dans les dix nœud.
    Escales m’épate toujours autant par sa vivacité, sous 2 ris (et génois à moins de 50%), il file bon les 5.5 nœuds, parfois 6. Ma moyenne en serait impeccable, si ce n’était le fort courant de marée qui me ralentit parfois d’un bon nœud.
    La lune est pleine, et superbe. Elle s’est levée et dégagée des nuages au sud de la Martinique, l’éclairage était magnifique, puissant, assez irréel avec tous ces cumulus qui se détachaient nettement.
    La petite houle secondaire du nord, qui rendait la navigation inconfortable, a disparu. Ne reste plus que celle de l’océan, ni très longue ni très forte (j’avais choisi cette date de départ de Saint Vincent sur ce critère, et le vent), rend la navigation douce, comme on les aime.
    L’absence de données vent (force, comme direction) m’oblige à vérifier régulièrement le réglage des voiles : choquer jusqu’au faseillement, puis border. C’est fastidieux, surtout dans les canaux où le vent est dévié au sud par l’île qu’on laisse derrière, et au nord par celle qu’on atteint.

    6h15
    Le soleil se lève.
    Dans mon travers arrière, un gros nuage s’enroule autour de la montagne Pelée, jusqu’au ciel, comme pour en souligner la majesté.

    De l’autre côté du chenal, la Dominique est sous les nuages. Les rayons du soleil se glissent petit à petit à l’intérieur, et dévoilent par contraste les rideaux de pluie de ce grain matinal.
    Le vent s’est levé, et renforcé. Bientôt, à peine une paire d’heures, il faiblira de nouveau, peut être à 6 ou 7 kt maximum, arrêté par les sommets de la Dominique.
    Le bateau avance bien, il ne reste qu’une cinquantaine de miles.

    9h00
    Un long train de nuages et de grains court sur mon est, de la Guadeloupe à la Martinique. C’est une course de vitesse dont j’aimerais arriver perdant, mais il semblerait que la Guadeloupe tienne à m’accueillir sous la pluie.
    Je vais être bien saucé, la pluie m’encercle.

    13h
    Je ne sais pas comment elle l’a su, peut être l’intonation de ma voix, ou alors des odeurs qui sont entrées dans le carré … Mais GG est debout, queue frétillante, et pars s’installer sur la plage avant, museau vibrant, à l’écoute de toute senteur - qui visiblement sont nombreuses.
    Encore une quinzaine de minutes et je serai à la bouée, îlet à Cabrits.

    J’aurai finalement mis 32h, moteur allumé sous les deux dévents de Saint Vincent et la Dominique, mais sous-toilé, assez largement. Escales est vraiment un bon navigateur.

  • Notes

    [1écran permettant d’afficher carte et instruments

    [2sorte de girouette qui permet de connaître l’orientation du vent relative au bateau

    [3Centre régional d’assistance et de secours en mer, zone Antilles Guyane

    [4avis aux navigateurs

    Vos commentaires

    • Le 1er décembre 2020 à 08:37, Bernard VINEL En réponse à : 36 heures (de Saint Vincent & les Grenadines à la Guadeloupe)

      Beau récit de navigation... très intéressant... et qui nous rappelle de bons souvenirs...
      Quant à ton accueil en Guadeloupe, nous avons vécu la même chose... par contre nous avons eu un accueil
      chaleureux et convivial en Martinique... deux « France » différentes...
      Amitiés P et B

      répondre ︎⏎