un Mahé 36 en vadrouille

  • [blog] Escales à … Marseille

    samedi 9 février 2019

    Lundi
    J’arrive au chantier, pour me rendre compte que j’ai oublié les clés du bateau en partant de chez moi !! Heureusement que Bernard avait prévu le coup, et que je sais où trouver un double de secours 😰.
    La météo s’améliore un peu, vent acceptable mardi, toujours le coup de vent mercredi, et dans le pif ces deux jours. Jeudi devrait être plus calme, au portant.

    Mardi
    Arrivé à 8h au chantier pour confirmer - une fois encore - la mise à l’eau, avec un peu de chance ce sera dans la matinée. Préparer le bateau. Foncer à la gare pour récupérer Paul. Au retour, miracle, Escales est déjà sur la grue.
    Mise à l’eau, un rapide tour, tout semble ok. On s’équipe vite fait, on est parti, doucement. Paul découvre le bateau, et moi je ne réalise pas vraiment. Grande rade de Toulon, la mer est calme, petite révision des basiques. On hisse les voiles, direction le large, sans savoir encore si on arrivera à passer le Cap Sicié ou pas.

    Le vent monte progressivement pour s’établir à 20/25 nœuds, il est évidemment de face, tout comme la mer, sinon ça n’aurait pas été drôle.
    A tirer des bords. 40° bâbord amures, 70° tribord amures. Le bateau marche étonnamment bien (pour un catamaran) : il est presque totalement vide, la carène est propre, il faudra voir ce que ça donne un peu chargé, en conditions.
    Le passage dans la mer est vraiment différent, on sent bien qu’il est beaucoup plus sensible à l’angle des vagues qu’un monocoque.
    J’ai encore du mal à trouver mon équilibre, les mouvements là aussi sont très différents du monocoque, plus aléatoires presque. Mais on tient debout, vertical, et rien ne valdingue à l’intérieur, ça change !

    Finalement ça passe : malgré le courant, le cap Sicié est en vue. Il faut maintenant trouver un point de chute pour ce soir, pas question d’être en mer demain (plus de 40 nds prévus, toujours de face). J’hallucine de voir le nombre de ports qui refusent un catamaran !
    Finalement ça sera Cassis, presque faute d’alternative. On y arrive en fin d’après midi, et je découvre - enfin - le système d’amarrage à la méditerranéenne. Quel bordel ! Un vrai truc de barbares !

    Mercredi
    On reste au port, on ne sent pas le coup de vent dehors, juste la houle qui s’éclate sur la jetée du port.

    Jeudi
    Départ tranquille, au portant comme prévu. On assure, un ris dans la grand-voile, au cas où. La mer est toujours là, 1m50 à 2m à vue de nez. Mais plus encore qu’en monocoque, c’est difficile à évaluer : on est positionné beaucoup plus haut.
    Le bateau marche bien, on fera même des petits surfs à 11 nds dans les vagues. Mais aucun ressenti, à part regarder le sillage. Je le savais déjà, mais impossible de se fier à ses impressions : seule compte la vitesse du vent pour adapter la voilure. Une habitude à prendre, j’imagine.

    Arrivée dans la rade de Marseille. Le vent tombe, un peu. Paul en profite pour me faire manœuvrer, enlever un ris, prendre un ris. Empanner, virer bout au vent, je suis (encore plus) lent (que d’habitude), mais je suis content de n’avoir pas trop perdu après ces six ans à terre.

    Me voilà à Marseille. Deux heures pour s’amarrer proprement, je vous ai déjà dit que le système de pendilles était un truc de barbares ? Je sens que je n’irai pas souvent dans un port / ne resterai pas longtemps en Méditerranée 😞
    Je suis là pour un bon moment, le temps de faire les travaux nécessaires, et attendre aussi un peu les beaux jours.

    Je suis décidément très content d’Escales, c’est un bon canote. Sain à la mer, il marche bien et je m’y sens en sécurité. J’ai tout de suite trouvé mes marques, il est confortable, et sa taille, même s’il est petit avec ses 36 pieds, me convient parfaitement. Ne reste plus qu’à le « faire à ma main ».

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